Derrida ou la sur-vie, la traduction originaire
Abstract: 

Longtemps, on a attendu de la philosophie qu'elle nous aide à comprendre la dimension phénoménologique de la traduction. Mises à part les raisons empiriques, professionnelles ou autres, qui n'engagent pas forcément ceux qui vivent la traduction comme aventure intérieure, qu'est-ce qui pousse en effet à traduire ? Et comment expliquer cette fameuse mélancolie des traducteurs et le doute qui s'empare d'eux après chaque réalisation ? Faut-il les relier simplement à cette sorte de déplaisir que Freud considère comme consubstantiel au plaisir, ou s'agit-il là de sentiments propres au traducteur ?